1. M. Hamiaux, «La Victoire de Samothrace : découverte et restauration » , Journal des Savants, 2001, p. 153-223 ; «La Victoire de Samothrace : étude technique de la statue » , Monuments Piot 83, 2004, p. 61-127 ; «La Victoire de Samothrace : construction de la base et reconstitution » ,
Monuments Piot 85, 2006, p. 5-60. 2. Ministère de la Culture de Grèce, Dimitris Matsas, éphore de Komotini ; Mission archéologique de Samothrace, dirigée par Bonna Daix Wescoat, Emory University, Atlanta, USA. 3. C2RMF, Paris : Brigitte Bourgeois, Sandrine Pagès-Camagna ; Courtauld Institute, Londres : Giovanni Veri ; Sorbonne Université, Université Pierre et Marie Curie Paris VI, UMR 7193, Paris, Institut des sciences de la terre : Philippe et Annie Blanc ; CNRS, Paris, IRAA : Nicolas Bresch.
COMMUNICATION
LA RESTAURATION DE LA VICTOIRE DE SAMOTHRACE : UN PROJET INTERNATIONAL DE RECHERCHE ET DE RESTAURATION DU MONUMENT, 2013-2015, PAR M. JEAN-LUC MARTINEZ
Il m’est particulièrement agréable d’avoir à rendre compte devant vous d’une aventure scientifique exceptionnelle. C’est ainsi que je voudrais qualifier le projet de restauration du monument de la Victoire de Samothrace qui est en cours d’achèvement au musée du Louvre. C’est en effet dans les revues savantes de votre Académie que Marianne Hamiaux avait déjà, en son temps, pu ouvrir ce dossier en présentant les premières études préalables à la restauration de cette sculpture1. Cette aventure n’aurait pas été possible sans des hommes et sans des moyens, et je voudrais ici vous présenter les institutions qui furent partenaires de ce projet d’envergure internationale. Nous avons travaillé avec nos collègues grecs de l’éphorie de Komotini, mais aussi avec nos collègues américains de l’Université d’Atlanta, en charge de la fouille du sanctuaire des Cabires de Samothrace d’où proviennent les fragments du célèbre monument2. Nous avons également été accompagnés pour les analyses de laboratoire par le Centre de restauration des musées de France, l’université Paris VI et le Courtauld Institute et avons bénéficié pour l’étude des fragments de la base en forme de proue de bateau des compétences du CNRS3. Cet énorme chantier supposait également de mobiliser des moyens techniques et financiers exceptionnels. Vous avez sans doute été témoin et acteur de la campagne «Tous mécènes » de l’automne dernier par laquelle plus de 6 700 particuliers ont fait don au musée du Louvre de plus d’un million d’euros pour compléter la